Le "Journal d'une vigne" décrit les événements survenus dans les vignes du point de vue d'un cep de vigne. Ce récit intéressant a été écrit par Helene Bellwald. Elle était hôtesse au Nesthorn et au Bietschhorn, dans la belle vallée du Lötschental.
Cette belle histoire est née d'une promenade dans nos vignes et des informations d'Olivier Mounir sur ce qui se passe toute l'année dans nos vignobles.
Partez vous aussi en voyage dans notre vignoble.
Il y a quelques jours, Olivier et son équipe ont commencé à nous couper. Tout le monde s'efforce de faire en sorte que nous devenions quelque chose de bien. Ils réfléchissent aux branches à couper et aux pousses à laisser pour l'année prochaine. Il est important qu'ils nous taillent correctement pour que nous ne nous desséchions pas et ne nous effritons pas. Plus ils prennent soin de nous, plus nous vivons longtemps. Néanmoins, nous ne dépassons généralement pas les trente ans. Ensuite, nous devons être remplacés par de jeunes vignes.
Comme c'est bien, aujourd'hui aussi, tout le monde est revenu au vignoble. Ils sont nos amis car ils nous accompagnent de leurs bonnes pensées et de leurs souhaits. Olivier, en particulier, pense beaucoup à nous. Il sait que nous et notre mère la terre n'avons pas besoin de pesticides et d'engrais chimiques. Spécialement pour nous, il a construit une usine de terre de ver pour nous fertiliser avec de la terre de ver. Au printemps, une herbe luxuriante et de belles fleurs poussent à nos pieds et sont caressées par d'innombrables insectes et papillons.
Pendant des semaines, nous avons profité de la paix et de la tranquillité du vignoble pour recharger nos batteries. Malheureusement, cet hiver, il n'y avait pas trop de neige pour couvrir nos pieds, donc nous avions toujours peur de mourir de froid. Mais maintenant, nous ressentons lentement le printemps, les rayons chauds du soleil. La période austère de l'agitation et de la floraison approche.
Olivier a commencé aujourd'hui avec son équipe à attacher notre pousse principale aux forets avec des pinces spéciales. C'est un travail difficile et monotone. Mais je sens surtout qu'Olivier est capable de se détendre, voire de se mettre dans une ambiance méditative. C'est bien, parce qu'il n'a pas à s'occuper que de nous. Il est également préoccupé par la transformation de nos raisins et la possibilité de les vendre. Cela demande beaucoup de temps et d'engagement personnel.
Les co-penseurs de Rhodes commencent aujourd'hui un travail que nous n'aimons pas. Ils nous torturent, c'est-à-dire qu'ils réduisent nos stocks de fruits en quantité et en qualité. En fait, il est bon de donner notre force à moins de raisins. Cela augmente la qualité de nos fruits. Et ils connaissent tous leur métier. Ils choisissent principalement en fonction de leur sentiment et de leur expérience.
Lentement, l'été commence à arriver. Nous sommes en pleine croissance et en plein essor. Pendant le travail sur le feuillage, nos pousses latérales superflues sont coupées. C'est bien, car ces pousses ne portent pas de raisins et ne nous coûtent que des forces inutiles.
Nous prospérons, alors nous sommes traités avec des produits phytosanitaires, un agent biologique, du cuivre et du soufre. Il serait dommage que nous soyons attaqués par le désagréable mildiou. De temps en temps, nous prenons de la tisane d'ortie, qui est bonne pour nous. Aujourd'hui, ils ont également tondu l'herbe dans nos rangs.
Il fait incroyablement chaud ici sur les pentes de la vallée du Rhône. Jour après jour, le soleil nous brûle dessus. Un système d'irrigation goutte à goutte a été mis en place dans notre vignoble. L'eau douce nous évite de nous dessécher. Nous sommes censés produire des raisins charnus pour pouvoir remplir les tonneaux.
Fête nationale. De nouveau, quelques gouttes de nous coulent dans la gorge des fêtards. Tant mieux, car bientôt nos raisins seront mûrs et il y aura du vin nouveau. Nous profitons maintenant du calme avant la tempête, car l'équipe d'Olivier a terminé tous les travaux dans notre vignoble.
Aujourd'hui, il se passe quelque chose avec nous. Toute l'équipe de co-penseurs, avec des mains supplémentaires qui travaillent dur, commence à lire nos fruits. C'est une bonne chose, car ces dernières semaines, elles étaient lourdement accrochées à nos branches. Le bel été et les bons soins de l'équipe nous ont donné beaucoup de raisins. Nous sommes reconnaissants, nous pouvons enfin récompenser le travail de chacun.
Nos derniers raisins sont en train d'être récoltés. On se sent déjà un peu vide, mais nous n'aurions plus non plus la force de les porter et de nous en occuper. Nous profitons des derniers rayons dorés du soleil et sommes heureux de ne rien faire pour changer, sauf savourer : un thé à la camomille arrosé comme un petit merci des co-penseurs de Rhodan !
